Le deuxième atelier du GT3 a eu lieu lundi 25 mars en visio et faisait suite au premier consacré à la réalisation de l’annuaire de la musicologie numérique. Il a consisté en un échange sur la place du numérique dans la formation universitaire en musicologie en France, dans le but de sensibiliser nos communautés : comment diffuser de l’information auprès de nos étudiants sur les outils et les corpus que nous produisons ? comment investir les offres de formation sous forme de cours de présentation, d’initiation à la manipulation et à la constitution de données, vers l’exploitation par nos usagers eux-mêmes dans le cadre de leur master ou de leur doctorat ?
Force est de constater que les offres de formation sont très différentes d’une université à l’autre. À Rouen, le numérique y est très présent depuis 2012 : un parcours de culture numérique est aujourd’hui proposé sur six semestres, du L1 au L3, en plus de cours de méthodologie ou d’initiation à la recherche qui utilisent des supports numériques (notamment Dezède) ; en master, des cours de méthodologie numérique sont également inscrits dans l’offre de formation. Dezède est également présent dans les enseignements universitaires à Toulouse et à Montpellier en licence et en master. À la Sorbonne, trois TD sont également proposés par les ingénieurs de l’IReMus. À Rennes 2, il existe un master création numérique. À Évry, un atelier numérique est organisé du L2 en master, impliquant un partenariat avec une salle de spectacle. Au CESR de Tours, il existe deux masters d’humanités numériques, l’un “sciences des données” et l’autre “médiation numérique”, plutôt axés sur la TEI. Il faut distinguer dans cette démarche ce qui relève de la musicologie numérique et de l’informatique musicale. Cette dernière existe dans la plupart des départements : à Rouen depuis 1998 (cours de gravure musicale, d’arrangement et de studio) ; à la Sorbonne depuis 2007 (logiciels, méthodologie de la documentation, codicologie, ethnomusicologie) ; à Saint-Étienne (master réalisation / création contemporaine et nouvelles technologies ; informatique musicale notamment audio en licence, avec une initiation aux langages de MAX ou FAUST, à la programmation musicale, à la création d’œuvres, à l’acoustique ou à l’histoire des musiques électroniques, etc.) ; à Rennes 2 (initiation à Cubase en licence) ; à Évry (en master, acoustique et traitement du signal).
L’objectif principal formulé à l’issue de cet atelier est de constituer une liste de diffusion des directeurs / enseignants en musicologie en charge de ces enseignements, pour constituer un réseau de correspondants qui puissent représenter les 24 départements de musicologie en France. Cette liste sera un lieu d’échanges et de partages d’expériences dans le domaine des humanités numériques en musicologie, en même temps qu’il permettra à Musica2 d’informer la communauté sur les évolutions de la musicologie nuémrique portées par le consortium (tour de France de la MEI, annuaire de la musicologie numérique, MusicaSearch, etc.). Le réseau des MSH serait également important à intégrer – par exemple, en Bretagne, mise en place des Datalabs et formation autour d’outils.
